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Légère hausse des prix dès la rentrée immobilière

Publié le 15/09/2016

Après quatre ans de baisse lente et progressive, les prix frémissent en région parisienne. C’est le constat dressé dans la dernière note de conjoncture des notaires d’Ile-de-France : « Le niveau élevé de l’activité réveille quelques tensions sur les prix. » Depuis cinq trimestres consécutifs, le marché francilien conserve un réel dynamisme. Au deuxième trimestre 2016, le nombre de ventes de logements anciens a ainsi augmenté de 14 % par rapport au deuxième trimestre 2015.

Cette vitalité s’explique en grande partie par le faible niveau des taux de crédit immobilier, qui permettent d’améliorer la solvabilité des ménages. Selon l’observatoire Crédit logement CSA, la baisse des taux s’est poursuivie en juillet en s’établissant à 1,55 %, toutes durées confondues. « La fluidité du marché retrouvée doit beaucoup aux taux d’intérêt exceptionnellement attractifs dont ont bénéficié les acquéreurs », confirme Thierry Delesalle, notaire à Paris. Ces derniers mois, de nombreux acheteurs se sont aussi décidés à concrétiser leur opération, convaincus que la baisse des prix était terminée. En outre, vendeurs et acquéreurs parviennent désormais à discuter, ce qui facilite évidemment les négociations…

La hausse des transactions impacte désormais les prix. C’est surtout vrai dans la capitale. Les tarifs des appartements anciens y ont augmenté de 2,6 % depuis un an, ramenant le prix du mètre carré moyen à 8 100 euros. Au deuxième trimestre 2016, 17 arrondissements sur 20 ont enregistré une hausse de prix, entre + 0,8 % dans le 19e et + 7,5 % dans les 3e et 14e arrondissements. En revanche, les 2e, 10e et 16e arrondissements affichent des baisses de prix comprises entre - 1,1 et - 2,6 %.

Si le volume des ventes atteint celui de 2007, le profil des acquéreurs n’a rien de semblable. « Les ménages achètent pour se loger sans anticipation spéculative sur les prix », ajoute Thierry Delesalle. Dans l’ancien, les investisseurs sont toujours absents, effrayés par la fiscalité et la réglementation.

Enfin, si les primo-accédants sont plus nombreux, les acheteurs restent majoritairement ceux qui revendent leurs biens pour en acheter un autre. « L’effort à consentir pour devenir propriétaire en Ile-de-France reste élevé », confirme la note des notaires. Rappelons que seul un tiers des Parisiens sont propriétaires de leur logement, les deux tiers étant locataires.

 

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